Devenez un Employeur de Marque : Créer une Marque Employeur qui Attire, Engage et Fidélise (vraiment)
Rien de pire qu’une marque employeur qui sonne faux. Ou pire encore : qui n’existe pas. À l’heure où les talents fuient les discours creux et les entreprises sans vision humaine, construire une marque employeur n’est plus un luxe, c’est une urgence stratégique.
❝ La marque employeur, ce n’est pas ce qu’on dit. C’est ce qu’on incarne. ❞
La marque employeur n’est ni un logo RH, ni un slogan « feel good » en bannière LinkedIn. C’est une promesse vécue, à la croisée de trois réalités :
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Ce que vous dites
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Ce que vous faites
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Ce que vos collaborateurs ressentent
Et c’est là que tout commence.
Parce qu’au fond, une marque employeur n’est pas une campagne : c’est une expérience systémique. Un reflet de votre culture, de vos actes managériaux, de vos choix organisationnels.
🎯 Pourquoi bâtir une marque employeur maintenant ?
Parce que sans elle :
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Vous recrutez à perte (candidatures non alignées, turn-over élevé)
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Vous dilapidez du budget RH (sur des annonces inefficaces, des onboarding ratés)
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Vous perdez la bataille de la fidélisation (mal-être, désengagement, fuite silencieuse)
👉 Une marque employeur claire, forte et authentique, c’est votre bouclier stratégique dans un monde instable. Et c’est votre première promesse d’humanité dans un système de travail qui en manque cruellement.
1. Marque employeur : stop à la cosmétique, place à l’architecture humaine
Avant de communiquer, il faut construire une vérité solide. Trop d’entreprises veulent projeter une image RH sans avoir fait le travail en profondeur.
Votre première mission : faire le ménage à l’intérieur.
Cela veut dire :
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Revenir à la culture réelle, pas fantasmée
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Interroger les collaborateurs (pas juste les managers)
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Identifier les tensions entre promesses RH et expérience vécue
📌 Exercice stratégique :
Faites réaliser un « miroir employeur » : d’un côté, vous listez ce que vous pensez offrir ; de l’autre, les collaborateurs décrivent ce qu’ils vivent. L’écart = votre plan d’action RH.
“Les talents n’achètent pas un poste. Ils achètent un récit crédible auquel ils peuvent appartenir.”
— Benoît Serre, DRH de L’Oréal France
2. L’EVP n’est pas un buzzword : c’est un acte de positionnement
L’Employee Value Proposition (EVP) est à votre marque employeur ce que la proposition de valeur est à votre offre commerciale : c’est votre promesse RH différenciante.
Mais attention : pas de copier-coller.
Votre EVP doit naître de trois ingrédients :
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Ce que vos salariés apprécient VRAIMENT (et qui fait la différence)
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Ce que vous voulez assumer comme identité (votre ligne RH stratégique)
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Ce que le marché attend (et que vous êtes capable de délivrer sans bullshit)
💬 Exemple d’EVP bien formulée :
« Ici, vous ne serez jamais un matricule. On vous donne de l’autonomie, mais on vous challenge pour qu’elle ait du sens. Et si vous cherchez des collègues passionnés, pas juste des collègues polis, vous êtes au bon endroit. »
3. Repenser le rôle du management : les managers sont les architectes de la marque employeur
Un manager toxique détruira en une réunion tout ce qu’une campagne de communication RH aura mis des mois à bâtir.
Les micro-expériences du quotidien font bien plus que n’importe quel post LinkedIn.
🔧 Leviers à activer :
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Formation à la communication managériale alignée à l’EVP
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Prise en compte du climat d’équipe dans les entretiens RH
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Rituels d’écoute active + feedbacks structurés
📚 Source : Gallup (2023) – « Manager Experience is Employee Experience »
4. Une communication employeur qui ne « vend » rien : elle raconte la vérité
Sur LinkedIn ou sur le site carrière, la marque employeur ne doit pas convaincre, mais révéler.
🎯 Objectif : que les bons candidats se reconnaissent, et que les autres passent leur chemin sans regret.
🎥 Format qui marche :
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Témoignages internes bruts (pas de script, pas de surproduction)
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Visites virtuelles des locaux par des salariés
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Posts sincères de vos RH (ex. : “Pourquoi j’ai dit non à un super CV”)
⚠️ Rappel : vous n’êtes pas là pour plaire à tout le monde. Une marque employeur pertinente est polarisante, assumée, incarnée.
5. L’onboarding, ou la promesse qui prend vie (ou meurt)
Votre marque employeur se joue dans les 30 premiers jours.
C’est là que tout se cristallise :
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« Est-ce que l’entreprise tient ce qu’elle a promis ? »
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« Est-ce que je me sens accueilli ou parachuté ? »
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« Est-ce que j’ai ma place ici ? »
💡 Plan d’action concret :
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Envoyez une “lettre d’intention” RH aux nouveaux arrivants
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Créez un buddy system (binôme volontaire sur 1 mois)
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Réalisez un feedback onboarding à J+7 et J+30
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Formez les managers à “accueillir par le sens”
6. Marque employeur ≠ campagne. C’est un écosystème vivant
Une marque employeur pertinente est vivante, organique, évolutive. Elle se mesure, s’ajuste et s’ancre dans la durée.
📊 Indicateurs à suivre :
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Taux de conversion visite profil LinkedIn / candidature
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Taux de rétention à 12 mois
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Sentiment d’appartenance (baromètre interne)
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eNPS (Net Promoter Score collaborateurs)
Et surtout : observez les conversations naturelles. Si vos équipes parlent de votre culture sans y être poussées, vous êtes sur la bonne voie.
7. De la posture à la stratégie : faire de la marque employeur un levier de transformation RH
Arrêtons de considérer la marque employeur comme une fonction « com’ RH ». Elle est le fil rouge de la transformation des organisations :
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Elle influence vos pratiques managériales
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Elle guide vos choix d’outils et de process
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Elle façonne la culture que vous voulez assumer
📘 Référence clé :
Minchington, B. (2016) – Employer Brand Leadership: A Global Perspective
🚀 En résumé
Créer une marque employeur pertinente, ce n’est pas un projet de com’.
C’est un acte stratégique.
C’est prendre soin de votre récit collectif.
C’est donner envie de faire partie d’un projet plus grand que soi.
👉 Et si vous ne le faites pas, vos talents iront là où ils se sentent attendus.
Pas là où on leur vend du rêve.







